Créé à la fin de la dernière guerre, le corps
des sapeurs-pompiers de l'armée de l'air voit son personnel formé sur
la base aérienne de Cazaux dans la Gironde.
Spécialistes avant tout de la sécurité sur
aéronefs, ils doivent, dans le cadre de leurs activités quotidiennes,
élargir leurs compétences à toutes les tâches qui concernent les sapeurs-pompiers.
Les Sections de Sécurité Incendie et Sauvetage des bases de l'armée
de l'air jouent un rôle équivalent à celui d'un centre de secours principal
d'une ville de moyenne importance. Toute la différence réside dans les
risques particuliers que représente les aéronefs stationnés sur la plateforme.
Sur les bases aériennes, en plus des réglementations nationales concernant
les installations classées pour la protection de l'environnement, les
magasins généraux, les établissements recevant du public, etc., il est
appliqué celles qui concernent les interventions sur les aéronefs et
leurs armements.
Les interventions concernent aussi bien les aéronefs que les infrastructures
et l'assistance aux personnes. De même, l'armée de l'air a passé des
conventions avec les autorités préfectorales aux termes desquelles les
pompiers des S.S.I.S. sont amenés, en cas de gros sinistre, à prêter
main-forte à leur collègues départementaux.
L'autonomie et la puissance hydraulique des
engins de lutte contre l'incendie des aéronefs permettent d'intervenir
très efficacement sur les grands feux industriels ou les feux de dépôts
de carburants.
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Emblème des sapeurs-pompiers
de l'armée de l'air
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Le chef des secours procède aux mesures de mise en sécurité
de l'aéronef
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Parallèlement à sa fonction opérationnelle,
les "SSIS" des bases aériennes s'articulent en différentes cellules
:
- commandement
et opérations (gestion du personnel, permanence, établissement des
consignes...); - prévention incendie (visites de sécurité, application
de la réglementation, études des avants projets sommaires...) ; -
logistique (entretien des véhicules, vérifications des extincteurs
équipant une base aérienne, vérification des poteaux et des bouches
d'incendie...). Par ailleurs, tout le personnel possède le Certificat
de Formation d'Aptitude aux Premiers Secours en Equipe (CFAPSE) national.
Il est donc apte aux interventions de secours à personnes et à victimes,
tout comme les sapeurs-pompiers de n'importe quel autre corps et leur
concours peut-être sollicité pour un grave accident ferroviaire ou
routier, par exemple. Même si, fort heureusement, les "crashs" aériens
sont exceptionnels, c'est toujours à cette éventualité que travaillent les
hommes des SSIS. En plus de la traditionnelle et quotidienne manoeuvre de
garde, un exercice spécifique réunit périodiquement l'ensemble des secours
et personnels divers d'une base aérienne.
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Comme dans toute intervention des pompiers,
priorité est donnée au sauvetage des vies humaines, le pilote en l'occurence,
qu'il faut dégager de son habitacle en tenant compte des risques périphériques.
Or, un avion de chasse peut être considéré comme une véritable bombe
volante. Il est doté d'un siège éjectable, de conteneurs d'oxygène,
de rockets, obus et armements divers qui le rendent éminamment dangereux.
Aux risques pyrotechniques s'ajoutent ceux du carburant.
Dès qu'il a accès à l'habitacle, le chef des
secours doit effectuer toute une série de manoeuvres qui requièrent
une connaissance parfaite des commandes de l'avion : ouvrir la verrière,
couper le contact et l'arrivée du carburant, neutraliser le siège éjectable
et l'armenent.
Mais la connaissances parfaite des aéronefs équipant l'armée de l'air
n'est pas suffisante pour ces pompiers. N'importe quel avion, civil
ou militaire, peut être amené, en cas d'avaries ou d'incident de vol,
à effectuer un atterrissage en urgence. Aussi les pompiers des SSIS
doivent connaître les caractéristiques du plus grand nombre d'aéronefs.
Si dans le réalité les "crashs" sont rarissimes, le nombre des mises
en alerte pour préavis d'accident est en revanche très élevé. Une avarie
mécanique, une panne d'instruments, le moindre incident signalé à la
tour de contrôle provoquent immédiatement une sortie des moyens de secours.
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Véhicule mousse aérodrome
type 105 de SIDES
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