Dimanche 31 janvier 1999, 6 h45. Dès l'arrivée du premier détachement composé d'un engin-pompe, d'une échelle et du véhicule de liaison de l'officier de garde, les sapeurs-pompiers se trouvent en présence d'un sinistre en plein développement. Les flammes ravagent les rez-de-chaussée de deux immeubles d'habitation de trois et quatre étages et progressent vers l'angle de la rue qui est occupé par le corps principal du magasin Eurodif.

Deux grosses lances, dont une sur échelle et deux petites manoeuvrent sur les foyers principaux. A 6 h 56, des renforts en engins-pompe et échelles ainsi qu'un véhicule de soins aux asphyxiés et aux blessés sont demandés. Quelques minutes plus tard, le feu a gagné le magasin et se propage aux étages ainsi qu'aux bâtiments voisins. Les reconnaissances se révèlent particulièrement difficiles.

Deux autres grosses lances sont placées face au bâtiment principal. Celui-ci dégage sur ses quatre niveaux une fumée noire et épaisse, annonçant un embrasement imminent. A l'arrière le feu embrase inexorablement les combles de trois maisons. Progressivement, l'immeuble séparé du grand magasin par un mur coupe-feu de degré trois heures, brûle jusqu'aux combles.

Vers 8 h, alors que les renforts arrivent, le magasin prinipal s'embrase. l'incendie est à son paroxysme.

A 9 h 26, ce feu de quartier, rare de nos jours, est circonscrit par sept grosses lances et huit petites. Les secours sont maîtres du feu à 10 h 10.

Mais dans les amoncellements de tissus le feu a la vie dure ! Ils sont très fumigènes et la progression des portes-lances et des équipes de reconnaissances est délicate.

Le message "feu éteint" ne sera transmis qu'après plusieurs jours d'un long déblai. Plus de quatre-vingt sapeurs-pompiers d'une dizaine de centres de secours ont lutté efficacement, afin de sauver cet îlot du vieux centre de Quimper.