Les spécificités de l'aéronautique naissante
ont amené l'état major des armées à former du personnel spécialisé aux
techniques d'intervention sur les aéronefs, les matériels et les
installations militaires. Avant la seconde guerre mondiale, les
sous-officiers spécialistes de sécurité incendie étaient formés à
Saint-Cyr-l'école par des instructeurs des sapeurs-pompiers de Paris et
par les mécaniciens de l'armée de l'air connaissant le matériel. Les
débuts véritables de l'école des pompiers de l'armée de l'air remontent à
1945 sur la base aérienne de Cazaux. Le premier commandant de l'école
est l'Adjudant-chef Cuisinier. Un officier de la Royal-Air-Force, le
capitaine Jackson est détaché en tant que conseiller technique en matière
de sécurité incendie de la base aérienne jusqu'au début de l'année 1952,
date à laquelle la salle de cours ayant été détruite par un incendie, un
centre indépendant des pompiers de l'armée de l'air est créé. Il prend le
nom d'Ecole des pompiers. |
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L'apparition de l'armement nucléaire créé la
nécessité de former des techniciens de protection dans ce domaine. Cette
formation est tout d'abord inter-armes et se déroule à Bourges au
groupement d'études et d'instruction des armes spéciales. En 1958, une
expérimentation du centre commun de défense contre les armes spéciales de
l'incendie est conduite à Mont-de-Marsan. En 1959, est créé sur la base
de Cazaux le centre d'études et d'instruction atomique, biologique et
chimique. Cette dernière, en 1963, à la création du commandement des
écoles de l'armée de l'air, prend le nom de centre d'instruction technique
des pompiers de l'air. En octobre 1965, une école commune, le centre
d'instruction des techniciens de la sécurité (CITS) est mise sur pied.
Elle regroupe le centre d'instruction nucléaire, biologique et chimique
ainsi que le centre d'instruction technique des pompiers de
l'air. |
Le 1er février 1986, le centre d'instruction
prend l'appellation d'école des techniciens de la sécurité de l'armée
de l'air (ETSAA), pour à ce jour ce dénommer centre de formation des
techniciens de la sécurité de l'armée de l'air (CFTSAA).
Chaque année, ce centre de formation possédant une infrastructure et
des équipements uniques en Europe voit passer environ 1000 élèves et
stagiaires en une cinquantaine de promotions et revêt un caractère inter-armée
au profit :
- de la marine (aéronavale, marins-pompiers) ;
- de l'armée de terre (ALAt, régiment PLUTON) ;
- de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris ;
- des pompiers des centres d'essai en vol et des aérodromes.
Dans le cadre d'accords de coopération, elle
assure la formation de nombreux stagiares d'Afrique du Nord, d'Afrique
noire et du Moyen-Orient, ainsi que des pompiers d'aérodromes Belges.
Une fois formés, les spécialistes sécurité incendie sont affectés au
sein de chaque base aérienne dans une unité de pompier.
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